À l'été 1990, dans le Golfe du Morbihan, on pouvait ramasser les palourdes à pleines mains. On dit qu'il n'y avait qu'à tendre le bras et que des jeunes hommes d'à peine vingt ans voyaient leurs copains payer tournée sur tournée avec des billets de 500 francs, abandonnaient les petits boulots et pêchaient en bandes. Qu'on les appelait "pêcheurs à pied". Qu'ils gagnaient des sommes prodigieuses en ne travaillant que quatre heures par jour, les jours qu'ils voulaient. Et Robinson Crusoé disait : "Je n'avais besoin de rien de plus que ce que je possédais, et ne possédais rien de plus que ce dont j'avais besoin".