Mehdi, romancier algérois, n’a pas ou plus le courage de parler, alors il écrit, pendant que la violence ambiante s’empare des corps et des cœurs, sans distinction. Pour continuer à exister, Mehdi a trouvé une planque, il est fonctionnaire au Service des Décès de la Ville d’Alger. Le reste du temps, il vit reclus, ou presque, entouré de feuilles de papier noircies de pulsions d’amour et de soleil brûlant. En face de Mehdi, il y a Ania, fille de Pieds-Noirs, la femme d’à côté qui apparaît souvent à sa fenêtre. Un vis-à-vis troublant, embarrassant même pour cet homme qui a peur d’attirer sur les autres la menace qui pèse sur lui. Pourtant Ania lui apporte régulièrement du thé, au risque de trouver porte close.